Irmma Jacoby, la déportation in memoriam
Dans le grand salon du premier étage, est installé un mobilier allemand, typique des années trente : deux fauteuils, un canapé, une table et une vitrine. La famille de Béatrice en a « hérité » dans des conditions dramatiques en 1944. Ces meubles appartenaient au Docteur Irma Jacoby, gynécologue-obstétricienne, allemande, réfugiée en France avec sa mère en raison des persécutions antisémites organisées par le régime hitlérien. Irma Jacoby, Carola Margulis et son mari, liés à la famille Steiner, ont été arrêtés par la police française lors de la rafle du Vel d Hiv en juillet 1942. Ils ont été transférés au Camp de Pithiviers, puis à Auschwitz. La mère de Irma, trop âgée pour être déportée, demeura avec Mme Steiner jusqu’à son décès en 1944, laissant ses meubles dans la famille de Béatrice. On peut lire l’histoire de l’arrestation de Irma, Carola et son mari, leur transfert à Pithiviers avec des documents, des lettres en particulier, l’appel émouvant de Monseigneur Saliège, Archevêque de Toulouse, dénonçant les conditions d’arrestation et de détention des familles juives, et une courte biographie de René Bousquet, organisateur de la rafle du Vel d’Hiv.
La deportation d’Irma Jacoby, Carola et Leo Margulis
Madame Suzanne Steiner qui a vécu les événements tragiques de l’occupation, et en particulier « la rafle du Vel d’Hiv », en parlait très peu. Sa fille, Béatrice, ne connaît que très succinctement l’histoire d’Irma Jacoby, de Carola et Leo Margulis, déportés en juillet 1942 au camp de Pithiviers d’abord, puis à Auschwitz. Leurs noms sont gravés sur le Mur des Noms au Mémorial de la Shoah à Paris.
C’est la découverte dans les papiers d’archives de Madame Steiner des lettres d’Irma et de Carola écrites au camp de Pithiviers qui nous a incités à rédiger ces quelques lignes afin que nos enfants, petits-enfants, amis et visiteurs voyant les meubles de Mlle Jacoby à Mézerville connaissent quelques éléments de cette tragique histoire.
En juillet 1942, Madame Steiner et sa fille Béatrice habitent à Paris, rue Brancion dans le 15° arrondissement. Monsieur Steiner, mobilisé mais rapatrié spécial pour l’aéronautique, travaille en zone non occupée à Figeac (usine Ratier). Ils ont émigré en France après la première guerre mondiale. Nicolas Steiner est ouvrier tourneur-repousseur, venu de Budapest (Hongrie). Suzanne Steiner est couturière, venue de Tchernowitz (Bukovine en Moldavie – actuellement en Ukraine). Ils ont la nationalité française.
Madame Steiner héberge Carola et Léo Margulis qui ont quitté Vienne en Autriche après l’Anschluss. Madame Jacoby et sa fille, Irma, médecin, habitent le même quartier, rue Dombasle. Elles ont fui les persécutions raciales de l’Allemagne nazie en 1937/38.
Les lois françaises anti-juives de 1940, le port obligatoire de l’étoile jaune en 1941, ont favorisé des relations étroites de solidarité et d’amitié entre ces familles. On peut rappeler quelques-unes des mesures discriminatoires contre les juifs en vigueur en 1942 : interdiction de fréquenter les lieux publics, cafés, cinémas, théâtres, monuments historiques…etc., obligation de faire les courses entre 15 et 16 heures, obligation d’utiliser le dernier wagon du métro…, mesures en prélude à leur arrestation puis à leur déportation.
En octobre 1940, en zone occupée, les autorités allemandes ont imposé un recensement général des juifs, organisé par la Préfecture de Police avec la participation très légaliste des familles juives. Il donne les chiffres suivants : 149 734 juifs, dont 64 070 étrangers !
Après l’invasion de l’URSS en 1941, les Allemands sont passés d’un antisémitisme d’expulsion à un antisémitisme d’extermination ou « solution finale ». La conférence de Wansee en janvier 1942, sous l’autorité de Heydrich, en définit les modalités techniques. Eichman y apparaît comme l’acteur principal chargé du recensement, de l’arrestation et du transport des populations juives de l’Europe occupée vers les camps d’extermination. Le 5 mai 1942, Heydrich vient à Paris introniser Oberg comme le chef SS de la Police. Il organise une réunion à l’hôtel Ritz avec René Bousquet, Secrétaire Général de la Police, Hilaire, Secrétaire Général à l’Administration et Darquier, Commissaire aux Questions Juives. La déportation massive des juifs de France dans le cadre de la solution finale y est évoquée.
On peut lire dans un rapport d’Eichman adressé à Hitler le 1er juillet 1942 : « En vertu de l’ordre du Reichführer SS du 23 juin 1942, tous les juifs domiciliés en France doivent être déportés aussitôt que possible. Aussi faudrait-il, afin de poursuivre notre effort, exercer une pression appropriée sur le gouvernement français… ». Les Allemands exigent dans un premier temps la déportation de 20 000 juifs de zone occupée sans distinction de nationalité. Le gouvernement Pétain se montre réticent pour ce qui concerne les Français. Un accord, quelque peu sordide, est finalement trouvé entre Oberg et Bousquet pour n’arrêter que les juifs étrangers, sans limitation, sous la responsabilité unique de la Préfecture de Police de Paris.
Par souci « d’humanité », le président Laval proposera même que les enfants soient aussi déportés avec les adultes, ce qui n’était pas au départ une exigence allemande.
L’arrestation massive des juifs en 1942, connue sous le nom de « Rafle du Vel d’Hiv », débute à 4 heures du matin le 16 juillet, minutieusement organisée par le Préfet Leguay sous l’autorité de Bousquet. 9 000 policiers sont mobilisés et les autobus de Paris réquisitionnés. Le document de base pour réaliser les arrestations est le fichier juif de 1940 !
Le matin même de l’opération, des policiers sont venus prévenir Carola et Léo qu’ils allaient revenir pour les arrêter. Tous deux refusent de fuir par crainte de voir Mme Steiner et sa fille emmenées à leur place. La plupart des familles sont conduites au Vel d’Hiv, les autres à Drancy. Léo se trouvera ainsi séparé de Carola et emmené directement à Drancy.
On peut sans peine imaginer le désarroi de ces familles, réveillées en pleine nuit et emmenées sans explication avec deux jours de vivres et quelques vêtements au Vel d’Hiv. Madame Jacoby mère n’est pas arrêtée avec sa fille Irma parce que trop âgée. Elle se réfugiera ensuite chez Mme Steiner.
Alors que les arrestations des 16 et 17 juillet ont été organisées minutieusement dans tous les détails, rien n’a été prévu pour recevoir 7 000 femmes et enfants qui se retrouvent entassés dans des conditions abominables au Vel d’Hiv: pas d’installations sanitaires, WC bouchés, un seul point d’eau, chaleur étouffante…pas de nourriture. Rien n’a été prévu pour les malades, les bébés, les femmes enceintes… Témoignage d’une survivante, Hélène Zytnicki :
« Je n’oublierai jamais cette foule, ces cris, ces pleurs. Je n’oublierai jamais non plus la puanteur, la chaleur… C’était la folie partout. Rien n’était prévu pour dormir, ni pour faire la toilette, ni pour quoi que ce soit d’ailleurs. Ajoutez à cela la soif, la faim, les cris, l’impossibilité de bouger et de dormir, et vous aurez un tableau de la situation dans laquelle nous étions. »
On comptera 108 suicides et 54 morts naturelles. Carola et Irma subissent cet enfer pendant cinq jours, jusqu’au mardi 21 juillet où, suivant un rapport de police, « ce matin 21 juillet, un convoi de juifs composé de 26 wagons et comprenant 1 143 personnes, dont 542 enfants, a quitté la gare d’Austerlitz à destination du camp de Pithiviers, escorté par 24 gendarmes commandés par un adjudant. Sur le quai de départ, le Secours National, sous la direction de Mr Guinot, Secrétaire Général, a fait procéder à la distribution d’un demi-litre de lait par personne. Aucun incident à signaler ».
Dans le camp de Pithiviers, surveillé par les gendarmes, dirigé par le Commissaire François, on entasse 200 personnes par baraques sur de la paille avec puces et poux dans des conditions d’hygiène déplorables. La nourriture est de mauvaise qualité ; on distribue 200 gr de pain par jour, du café noir le matin et des haricots 2 fois par jour. Les conditions de vie catastrophiques dans ce camp provoquent l’apparition de la diphtérie et d’autres maladies infectieuses. Une infirmerie est organisée. Irma Jacoby se proposera comme médecin, mais il n’y a pratiquement pas de médicaments !
Le premier convoi vers Auschwitz part le 31 juillet avec Irma et Carola. Carola décèdera pendant le trajet. (Léo, parti de Drancy le 28 août 1942, décèdera également pendant le transport.)
Les familles sont brutalement séparées. Au début ne partent que les adultes et les enfants de plus de 13 ans. Des scènes tragiques, révoltantes se sont déroulées à Pithiviers où des mères et leurs enfants ont été séparés à coups de matraques, puis enfermés dans des wagons à bestiaux plombés, dans une atmosphère infecte, en direction d’Auschwitz.
Avant le départ, les femmes ont été fouillées, déshabillées pour vérifier si elles ne cachaient pas quelque chose. On leur a volé argent, bijoux, alliances et jusqu’à leurs couvertures en laine.
Les événements tragiques de Pithiviers se sont produits aussi en région toulousaine dans les camps de Noé et Récébédou sous la seule responsabilité des autorités françaises en zone non occupée. Monseigneur Saliège, archevêque de Toulouse, bouleversé, rédigera alors une lettre pastorale (30 août 1942) dont les termes, d’une haute élévation, constituent une des plus belles condamnations du racisme.
« A lire dimanche prochain, sans commentaire »
« Mes très chers frères,
Il y a une morale chrétienne. Il y a une morale humaine qui impose des devoirs et reconnaît des droits. Ces devoirs et ces droits viennent de la nature humaine.
Ils viennent de Dieu. On peut les violer. Il n’est au pouvoir d’aucun mortel de les supprimer. Que des enfants, que des femmes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que des membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle.
Pourquoi le droit d’asile de nos églises n’existe-t-il plus ? Pourquoi sommes-nous des vaincus ? Seigneur, ayez pitié de nous. Notre-Dame, priez pour la France. Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les juifs sont des hommes. Les juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes et contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier.
France, patrie bien-aimée, France qui portes dans la conscience de tous tes enfants la tradition du respect de la personne humaine, France chevaleresque et généreuse, je n’en doute pas, tu n’es pas responsable de ces horreurs.
Recevez, mes frères, l’assurance de mon affectueux dévouement. »
C’est avec une certaine émotion que nous pouvons imaginer la lecture de cette lettre, le 30 août 1942, dans les églises de la région, malgré l’interdiction du préfet de l’époque et malgré la saisie de cette lettre ordonnée aux gendarmes le 29 août.
Le négociateur, l’organisateur de ces rafles abominables en vue de la déportation est René Bousquet dont on ne peut plus taire les responsabilités aujourd’hui.
Né à Montauban, fils de notaire, il fait ses études de Droit à Toulouse. Ambitieux, efficace, il est Chef de Cabinet du Préfet de Tarn et Garonne à 20 ans. En 1935, il entre dans le Ministère Laval et sera ensuite Préfet de la Marne. En avril 1942, Laval le nomme Secrétaire Général de la Police de Vichy. Il devient ainsi l’interlocuteur principal et l’ami du Général SS Oberg. En 1943, il prononcera l’allocution suivante s’adressant à Oberg :
« Il y a presque un an aujourd’hui, Général, nous nous rencontrions pour la première fois. Vous étiez auprès du Général Heydrich dont je sais que vos collaborateurs et vous-même gardez fidèlement le souvenir, et à la mémoire duquel je tiens, tant en mon nom personnel qu’au nom de la Police Française, à adresser un hommage particulier… »
Ce personnage, condamné par la Haute Cour en 1949, puis gracié, deviendra Directeur de la Banque d’Indochine, chevalier de la Légion d’Honneur, Directeur de la Dépêche du Midi. Grand ami de Mitterrand, il sera fréquemment reçu à Latché.
De nouveau inculpé en 1991 pour complicité de crime contre l’humanité grâce à l’action de Serge Klarsfeld, il sera constamment soutenu par le Président Mitterrand qui fera tout pour lui éviter un procès. Il sera finalement assassiné par un déséquilibré en 1993.
Dans leurs lettres datées du 29 juillet, Carola et Irma demandent à Mme Steiner de leur envoyer un colis avec des objets tels que chaussures, édredon, gamelle…etc. Le bordereau d’envoi des colis que nous avons retrouvé date du 3 août, malheureusement bien trop tard pour elles ! Irma qui ignore sans doute l’imminence de leur départ demande encore à sa mère d’intervenir auprès de l’Union Israélite (U.G.I.F.).
Transcription de la lettre de Irma Jacoby adressée à sa mère du camp de Pithiviers
Ma chère maman, depuis mardi nous sommes ici à Pithiviers. Heureusement nous sommes encore ensemble, les 3 Guthmann, Carola, Mme Wartenberg et Fils et moi et un ménage russe, dont la jeune fille de 18 ans est restée à Paris et viendra vous voir un de ces jours. Je me fais beaucoup de soucis à cause de toi, ma chère maman, comment tu supporteras tout ce qui est et surtout ce qui va venir encore. La pire des choses est d’être séparé de toi. Je suis contente de savoir que tu vas chez Suzanne et Titi et que vous mangerez ensemble. J’ai offert mes services comme docteur et j’espère que je pourrai bientôt me rendre utile. Veux-tu m’envoyer ma petite valise marron avec mes bottes en caoutchouc, ma ceinture rouge, les mouchoirs (12) que j’ai oublié, du papier à lettre et enveloppes. Mes 2 robes d’été, une gamelle, qui se trouve dans le buffet à la cuisine, des fruits etc. s’il y en a. Le colis ne doit pas dépasser 3 Kg sauf le premier qui peut être plus lourd parce qu’ils nous manquent beaucoup de choses. As-tu encore le téléphone. Comment vont tous les amis ? Est-ce que Mr Brauner prend toujours de mes nouvelles ?
Adresse-toi encore une fois à Mr Scheudel de l’Union israélite, s’il ne m’a pas oublié, ou va avec quelqu’un chez Mr Ruminski (de L’union également). J’avais déjà offert mes services et peut-être qu’ils (..) ont besoin de moi. Si je reçois la même fiche que Scheudel je pourrai sortir d’ici. Occupez-vous encore une fois de cela.
Au point de vue santé je vais mieux. Je ne fais pas attention au régime et je mange tout ce qu’il y a. Pour le moment cela va, on verra bien ce que cela va donner à la longue.
Comment vas-tu, maman ? Est ce que tu te soigne autant que possible ? Bien des choses à tous les amis. Est-ce que tu as écrit à Herti ?
Je vous embrasse tout le monde.
Un bon baiser à toiAdresse : Irma Jacoby Camp de Pithiviers (Loiret) (Bar. 23) Irma (barré) Infirmerie
le 29 juillet
Je commence aujourd’hui à travailler. Je vois que les colis sont acceptés. Alors vous pouvez envoyer le plus vite possible, parce qu’on ne sait pas, combien de temps nous sommes encore ici.
Transcription de la lettre de Carola à Suzanne Steiner et sa fille « Titi », écrite en français par Irma Jacoby, avec quelques mots en allemand écrits par Carola
Chère Suzanne et Titi, nous sommes heureusement encore ensemble et allons à peu près bien. On s’habitue à tout dans ce monde !
Je serais très contente si tu pouviez écrire à Leo et Gina en leur disant que je vais bien et qu’ils ne se font pas de soucis pour moi.
Envoie-moi s’il te plait, mon édredon avec un drap, achète-moi des chaussures en bois, dont j’ai grand besoin, pointure 38, une robe chaude, du savon à lessive et à laver, des serviettes et torchons 1 gamelle et un tube de dentifrice. Tu peux coudre un grand sac de la toile verte et mettre toutes les choses dedans. Ajoute un peu de nourriture, confiture etc. Dis beaucoup de choses à ma petite Titi et qu’elle n’oublie pas sa tata Carola. Bien des choses à Mme Jacoby et tous les autres amis et voisins et Mme Gilbert. Je lui remercie encore une fois de toute sa gentillesse.
Ecris-moi, s’il y a des nouvelles de Leo et de ma famille. Comment va Anna et famille ?
Mes meilleures amitiés à toi et tous les amis
Carola
Adresse : Carola Margulis Bar. 23.
Camp de Pithiviers (Loiret)
Schicke auch etwas zum essen wenn möglich
Schicke für alle Fälle sofort die Sachen an mich ab. Packete kommen an. Schreiben ( ?) können wir nicht ( ?) . Alles nur uns M… ( ? ?) ist zum verzweifeln.
Grüsse Küsse an Alle Carola
Mr Albert Tselnik, un des rares rescapés qui fait partie du convoi du 31 juillet raconte son arrivée à Auschwitz le 2 août 1942 : « Quand le train s’arrêta enfin, que les portes s’ouvrirent, ce fut un peu comme une délivrance, d’autant plus qu’il n’y eut pas ce jour-là de SS se ruant sur nous à coups de crosse… Nous descendîmes sur le quai non loin du camp dont on apercevait les baraques ; nous nous mîmes en marche en direction d’un groupe d’officiers qui nous interrogeaient succinctement, nous demandant notre âge. Les vieux, les malades, les femmes enceintes grimpèrent dans des camions…. Je ne savais pas encore qu’elles se dirigeaient vers les chambres à gaz. »
Irma Jacoby, en tant que médecin, allemande, fut probablement dirigée sur l’infirmerie du camp, ce qui expliquerait sa survie jusqu’en 1944. Nous n’avons pas de témoignage sur sa vie à Auschwitz ; Mme Steiner qui allait à l’Hôtel Lutétia accueillir les déportés survivants a entendu dire qu’Irma avait été assassinée peu de temps avant que les Russes ne libèrent le camp en janvier 1945.
Madame Jacoby mère, hébergée depuis juillet 1942 chez Mme Steiner, décédera en septembre 1944, probablement minée par le chagrin.
On doit aussi souligner que pendant toute la guerre Mme Jacoby, Mme Steiner et sa fille ont été aidées et protégées par les habitants de l’immeuble de la rue Brancion.
Expositions temporaires et centre de documentation au :
Mémorial de la Shoah. 17 rue Geoffroy-l’Asnier 75004 Paris. tél : 01 42 77 44 72 – http://www.memorialdelashoah.org